vendredi 28 décembre 2012

Les derniers jours de la Maison Fleurie

   Au hasard de mes chines, j'avais trouvé cette carte depuis un moment déjà et je l'avais rangée dans l'album des singletons ; des cartes isolées sur lesquelles je n'ai pas effectué de recherche. V'la t'y pas que le gars Michel Leroux me transmet une chronique parue dans le Midi-Libre ces jours ci. Nous en savons donc un peu plus sur cette bâtisse condamnée à court terme :

Coll. JMC

   "Autant dire qu'elle sort du lot ! Avec sa façade entièrement décorée de sculptures, cette maison située au milieu de la rue Gambetta est unique en son genre. Ici, les habitants la nomment la "Maison fleurie". Cet édifice curieux et intrigant pour les visiteurs va pourtant disparaître. Dans le cadre de la réhabilitation du quartier, elle sera démolie afin d'élargir la rue. Avant l'arrivée des bulldozers, Marie-José Puig, ancienne propriétaire, a bien voulu nous raconter son histoire : "Je suis née en 1951 et cette maison a été aménagée bien avant. Sûrement à partir des années quarante. Elle appartenait à mon grand-père Antoine Puéo, un maçon d'origine espagnole, que l'on surnommait 'Tounet'. Il est arrivé très tôt en France où il a obtenu son certificat d'études. Plus tard, il a épousé ma grand-mère : on l'appelait 'Fine', elle était cuisinière pour les grandes occasions, un vrai cordon-bleu ! Au départ, on peut supposer que la maison était une enseigne commerciale. C'était un bâtiment normal. Puis mon grand-père a commencé à changer les balustres de place et à les installer plus en hauteur. Il a également créé des étages supplémentaires et s'est arrêté quand ça n'était plus possible : on ne s'en rend pas compte, mais cette maison est très haute. Il a également orné les façades avec des sculptures qu'il faisait lui-même. Dès qu'il trouvait un coquillage, un joli bout de verre... il le collait à la façade. Aucun élément n'est jamais tombé car nous faisions attention. De plus, la maison était couverte de fleurs et de plantes : d'où son nom de Maison fleurie".
   Au fil des ans, Antoine Puéo a composé un bâtiment original que l'on photographiait pour éditer des cartes postales. "À l'époque on pouvait faire ce que l'on voulait sur les maisons. Mais aujourd'hui, tout est classé !", commente la descendante du maçon artiste. Quelle était donc la source de cette inspiration intarissable ? Pourquoi Antoine Puéo était-il poussé par une frénésie créatrice ? "Je pense que mon grand-père a dû passer par Barcelone. À cette occasion, aurait-il admiré les œuvres de l'architecte Gaudí ? Ce n'est pas impossible car je me souviens qu'il l'évoquait dans ses conversations avec les autres adultes. Je sais qu'il parlait aussi du Facteur Cheval". 
D.R
    En effet, la Maison Fleurie peut être considérée comme une œuvre d'art brut. Un "Palais idéal" qu'Antoine Puéo a modelé au fil des ans et au gré de sa fantaisie. Et si aujourd'hui elle a perdu ses fleurs et un peu de sa superbe, elle renferme néanmoins une foule de souvenirs. Car Marie-José Puig qui a vécu de nombreuses années dans cette demeure, se remémore les bons moments et les repas de famille, avouant au passage "ça fait mal de savoir que la maison va disparaître". En 2001, elle a vendu le bâtiment à la mairie tout en sachant qu'il serait voué à la démolition. Alors, la Maison fleurie ne vivra plus qu'à travers les souvenirs et les anciennes cartes postales. Cependant, Marie-José reste philosophe : "Il ne faut pas regarder en arrière. Sinon, on n'avance plus !"                                       F.P.

mercredi 28 novembre 2012

Les Rochers au delà des cartes

   Je profite d'un mail transmis par Joelle Jouneau, pour mettre le lien vers le blog qu'elle anime avec passion et consacré à la défense des Rochers Sculptés de l'abbé Fouré à Rotheneuf : http://rochersrotheneuf.wordpress.com/

   J'en profite également pour mettre en ligne quelques images moins courantes des Rochers puisqu'il s'agit de cartes plus anciennes et plus rares que le tout venant ou bien de photos originales chinées ça et là.
   Rien d'extraordinaire dans ces clichés mais comme je dis toujours, ces endroits ont la vie courte, il ne faut rien négliger. Tout est à prendre : un détail ignoré, un angle de vue différent, un zoom avantageux etc. Quand les Rochers auront disparus, on sera bien content d'avoir tout ça pour s'épancher...          
(Toutes images Coll. JMC)

Deux tirages héliotypiques (10 cm x 7 cm) sur papier fin contre collés sur carton. Difficile à dater (vers 1900) Légende gravée : Rothéneuf - Rochers sculptures.



            
Carte-photo probablement réalisée par un particulier. Pratique courante début 1900. Relativement rare compte tenu des tirages ultra limités à des fins privées. (20 ou 50 ex.)

Carte postale de type "précurseur" datée novembre 1903. Cliché très sombre. On remarquera la maladresse du tirage (découpe, centrage etc.) Rare.
Ajouter une légende

Carte postale "dos séparé" donc postérieure à 1904. On remarquera également la maladresse du tirage (netteté, éclairage, découpe, centrage etc.). Cette image évoque le mouvement pictorialiste de la fin du 19°. Très rare.

Carte postale de type "précurseur" datée novembre 1902 avec espace pour la correspondance. Rare.
 
Carte postale de type "précurseur" (antérieure à 1904) mais datée 1905. Image de type "nuage". Peu courante.

Deux cartes plus courantes mais mises en page plus originales
 (gaufrage, centrage, légende etc.) 1907 et 1909


Carte-photo semi-moderne (années 50)
Tirage photo original daté juillet 1961
 
Tirage photo original daté juillet 1961
 
 Une série photos originales sur papier extrêmement fin, issues d'un album. Photos de petites tailles et maladroitement découpées : 8 cm x 6 cm environ. Série difficile à dater avec précision mais compte tenu du type de papier on se situe debut 1900.






samedi 27 octobre 2012

Le Cinéma selon Guy Brunet

Guy brunet est de nouveau à l'affiche à Villefranche sur saône pour une expo de ses affiches de cinéma et de ses inénarrables films sur l'histoire de l'âge d'or du septième art. La visite chez ce personnage érudit est une expérience incroyable et unique. Ne vous avisez-pas d'essayer de le coller sur le sujet, c'est peine perdue. Pour l'occase je remets le lien de l'article que j'avais mis en ligne en juin 2011 après notre rencontre chez lui :
http://jmchesne.blogspot.fr/2011/06/le-cas-guy-brunet.html

 
Guy Brunet (à droite) lors des 80 ans d'André Robillard en octobre 2011 au LAM de Villeneuve d'Ascq.  Photo M. Leroux
 
Guy Brunet en octobre 2011 au LAM de Villeneuve d'Ascq.
Photo catherine Ursin.

lundi 22 octobre 2012

Henry Speller (1900 - 1997)

    Parmi les artistes qui font partie de ce qu'on appelle le black folk art Henry Speller est avec John Henry Toney l'un de mes favoris. Ses dessins décomplexés, naïfs mais sulfureux , structurés mais déglingués ont tout pour me plaire. Comme souvent on retrouve des éléments biographiques  et des parcours de vie communs à cet ensemble d'artistes du Sud profond.
   Henry Speller était né dans une famille de métayers du Mississipi. Elevé par sa grand-mère maternelle, il arrête l'école à 12 ans et  grandit  tout en travaillant sur le Delta. Il dessinait pendant ses pauses déjeuner pour s’echapper de sa difficile condition et de la monotonie de ses journées. En 1941 il quitte le Mississipi avec sa première femme  pour Memphis dans le Tennessee où il execera divers metiers (jardinier, concierge, installateur sanitaire etc.). C'est également là qu'il commencera à véritablement dessiner.
 
Photo : William Arnett
 
Coll. JMC


  Il s'installe non loin du centre musical de Memphis considérée comme le berceau du blues. Guitariste talentueux et confirmé, il fit partie des  groupes de Howlin’Wolf et Muddy Waters.
 
 Howlin' Wolf - Spoonful
  
 C'est lorsqu'il  prend  sa retraite loin du centre de la ville dans les années 60, qu'il se met à dessiner beaucoup plus. Il exécute ses dessins au crayons de couleurs, assis toute la journée devant une télévision allunée qui lui fournit des flots d'images pour ses inspirations. Fasciné par les véhicules de toute sorte, il a représenté de nombreux bateaux à vapeur, des trains, des avions, des motos et des automobiles.
 

Coll. JMC


Coll. JMC


Courtesy of Outsider Fold gallery                                                               D.R.

   Si l’œuvre de Speller est traversée par l’imagerie du Delta et la description de sa vie quotidienne du temps de sa jeunesse sur les bords du fleuve, elle est aussi fréquemment teintée de fantasmes érotiques avec des dessins d'hommes et surtout de femmes partiellement dénudées et chaussées de hauts talons aiguilles qu'il appellaient "les personnages de Dallas". De façon plus épisodique, il existe également une série de dessins mettant en scène des sortes de cow-boys évoluants dans des univers ou  des situations étranges qui ne sont pas sans rappeler certains travaux de J. H. Toney
http://jmchesne.blogspot.fr/2012/08/john-henry-toney_3.html
Coll. JMC


Coll. JMC

    Plusieurs déménagements, lorsqu'il vivait à Memphis on fait que de nombreux dessins ont été perdus mais on estime qu'il en demeure encore plusieurs centaines. L'œuvre de Speller est franche, parfois difficile et directe et ne seduit pas le premier venu. Elle a été découverte et révélée dans les années 80 par Ray Allen, un passioné d'art populaire et ce sont les personnages érotiques des années 70 qui sont dorénavant les plus recherchés.
Courtesy of Barbara Archer Gallery                                                            D.R.
Collection Privée                                       D.R.
 

mardi 25 septembre 2012

André Morvan à l’ouvrage…

Photo Michel leroux
   Il est un lieu où j’aime amener mes amis quand ils viennent me voir en Bretagne. Ce lieu est un bar où des musiciens et des danseuses faits de bois mort nous entrainent dans leurs danses imaginaires. Il s’agit du bar du Mont Salut, sur le bord de la route entre Auray et Plouharnel. André Morvan, l’auteur de ces fabuleux assemblages, est d’une incroyable discrétion lorsque les nombreux estivants s’arrêtent pour prendre quelques photos. Cet été, en compagnie de mes amis Catherine et Jean-François Maurice (animateur de la revue Gazogène), j'ai eu la chance de voir André Morvan travailler. Du haut de son escabeau, il réparait le chapeau de l'une de ses danseuses. Nous échangeâmes un « bonjour » puis, voyant qu’il me reconnaissait, je me suis risqué à lui poser quelques questions à propos de la restauration et de la conservation de ses ‘sculptures’. Alors que d’habitude il laisse le visiteur sur sa faim en disparaissant, ce soir là il poursuivit  son travail tout en répondant à mes interrogations… Merci donc à André Morvan de nous avoir ainsi fait partager ce moment privilégié de le voir à l’ouvrage.
Michel Leroux (Septembre 2012)   
 
Photo Michel leroux
Photo Michel leroux
Photo Michel leroux

Photo Michel leroux

mercredi 29 août 2012

The Old Curiosity Shop de Ballarat

   J’avais soupçonné l’existence de cartes postales anciennes concernant “The Old Curiosity Shop”, la maison de coquillages de Ballarat en Australie, en 2000 à l’occasion d’un article paru dans le n°31 de Raw vision consacré à cet endroit. On y voyait reproduit pleine page une photo visiblement très ancienne. Effectivement, quelques années de recherches ont permis de rassembler une douzaine de cartes dont certaines sont reproduites dans le hors-série de Gazogène “N’oubliez pas l’artiste !”.

James et Caroline Warwick                         Coll. JMC
 
Details de l'intérieur.                                                                         Coll. JMC

Details de l'intérieur.                                   Coll. JMC

Couverture de la revue "Lecture pour tous"
   En 1907 la revue “Lecture pour tous” consacrait des textes au facteur Cheval et aux Rochers sculptés de Rothéneuf dans un article titré “Excentriques confrères de nos artistes”. Il est touchant de voir que bien avant les théories sur l’Art Brut le caractère singulier de ses productions est déjà décrit et souligné. Mais la revue n’en était pas à son coup d’essai puisque qu’en chinant, je viens de découvrir qu’un numéro daté de mai 1900 relate l’existence de la maison de coquillages de Ballarat. Pour un confort de lecture j’en reproduis là un large extrait, qui reste une simple description des lieux.

Coll. JMC

“... Une maison entièrement revêtue de coquillages, à l’intérieur comme à l’extérieur existe à Ballarat, une localité située en Australie. Elle est la propriété d’un fabricant de briques et de moulages qui a orné non seulement les murs de la façade de son immeuble mais les ustensiles les plus divers qui y sont renfermés, vases, statuettes, lampes, bassins, supports, d’innombrables variétés de coquillages, de toutes dimensions et toutes couleurs, depuis les énormes coquilles Saint-Jacques jusqu’au minuscules coquillages roses dont certaines peuplades se font encore des colliers. La maison en coquillages, dont nous donnons ici la reproduction photographique, est visitée chaque année par des milliers de curieux, et elle est certainement l’une des plus intéressantes attractions de la contrée où elle s’élève.”
 
James et Caroline Warwick                        Coll. JMC
The Old Curiosity Shop
   Situé dans la partie est de la ville australienne de Ballarat (province de Victoria, au nord-ouest de Melbourne, au cœur de l’ancien district aurifère), Old Curiosity Shop qui existe toujours est le fruit du travail de toute une vie; Son auteur James Warwick était maçon briquetier de son état, né en 1822, il débarque en 1855 avec sa femme Caroline, en Australie, à la recherche de l’or. Pourtant, la même année, il commence à décorer un petit coin de sa modeste maison. Ce sont les enfants du quartier qui lui amèneront pour quelques sous, les débris de vaisselle, les fragments de porcelaine, des tessons de bouteille, et autres récupérations de toute sorte mais également de toute taille. A l’origine, la maison et le jardin étaient entourés par un haut mur de briques surmonté de morceaux de verre.


Les aménagements extérieurs                                                               Coll. JMC

   A l’intérieur, l’accumulation défiait toute description. On remarquait cependant sur le mur situé à gauche du portail d’entrée une foule de têtes de poupées aux yeux vides tandis que d’autres frises, composées elles aussi de têtes de poupées rangées par demi-douzaines, entouraient une tête de porcelaine représentant une vieille femme. S’agissait-il d’une fresque symbolisant les âges de la vie ? Ailleurs, une accumulation de boites de médicaments formait un soleil levant. Le mur ouest de la maison était recouvert de coquillages formant un décor géométrique. Le mur sud était, lui, composé de morceaux de verre colorés et de bouts de miroirs. Le reste formait une mosaïque incroyable avec d’énormes coquillages, des coquilles de nacre, des décors de récupération, des tuiles et autres artefacts ornés, des vasques, des vases aux formes étranges.
A l'extérieur, un mur de têtes de poupées...  Coll. JMC
   Dans la maison, Caroline Warwick avait elle aussi imprimé sa marque avec des rideaux, des coussins, des œuvres au crochet, des patchworks et autres tapisseries. Sans oublier d’incroyables éventails réalisés avec les plumes du cacatoès qui fut leur fidèle compagnon et que l’on voit posant sur notre carte postale. Après avoir ouvert au public leur jardin en 1895, James Warwick meurt le 9 août 1898 et sa femme s’éteint trois ans plus tard. (Gazogène, 2008)

vendredi 3 août 2012

JOHN HENRY TONEY

   Pour faire suite et compléter l’exposition “American Folk Art” qui se poursuit jusqu’au 31 août à Belaye (Lot), j’entame ici une petite série d’articles consacrés à quelques artistes, parmi mes favoris présentés sur place.

   Né en 1928 dans l’Alabama, John Henry Toney n’a fréquenté l’école que 6 ans avant de revenir aider sa famille à la ferme. Il a toujours aimé dessiner mais un jour lorsqu’il était jeune homme, il se fit licencier car il avait dessiné le portrait de son patron ce qui lui fit stopper net le dessin. Plus tard en 1994, un évènement inattendu allait bouleverser le cours des choses : un jour, il travaillait dans un champ lorsqu’il vit dépasser de la terre un navet qui avait l’allure d’un visage humain. Persuadé qu’il s’agissait là d’un signe divin, il se remit à dessiner de façon soutenue.


Coll. JMC
   Utilisant des stylos feutres et des marqueurs, il développe depuis cette date un univers à la frontière du réel et de l’imaginaire peuplé d’animaux, personnages extravagants projetés dans une époque qui rappelle parfois un Far West rural. D’un trait sûr et sensuel, il décrit des scènes étranges où les hommes sont parfois plus petits et insignifiants que les femmes dont il surcharge outrageusement les vêtements et qu’il affuble de coiffures délirantes. Dans certains dessins la figure féminine est presque caricaturée avec des poitrines proéminentes et des attributs exagérés ce qui reflète peut-être la culture dans laquelle J. H. Toney a été élevé et où la fertilité et la famille nombreuse étaient source de fierté.

Coll. JMC

Coll. JMC
   Son importante signature suivie de son âge est intégrée au dessin sur lequel il inscrit également de façon très visible son numéro de téléphone et même parfois son adresse ou la date d’expiration de son permis de conduire... Il est somme toute très fier de ses dessins et n’hésite pas à dire avec humour : “...c’est pas pour me vanter mais une fois de plus, cette image frôle le génie !”
Coll. JMC
Coll. JMC
   Il ne sait à peine lire et son langage est rudimentaire et rustique ; il ne regarde jamais la télévision et il n’a jamais voyagé loin de chez lui et c’est l’observation de son environnement direct qui lui apporte son inspiration. C’est un homme humble, philosophe et extrêmement poli qu’une éducation simple, faite de dur labeur et de privations, n’a pas empêché d’acquérir un sens aigu des valeurs. Il est très croyant et ses anciennes œuvres faisaient souvent référence à la Bible, ce qui contraste avec les nombreuses superstitions auxquelles il attache une réelle importance.
Coll. JMC
   Il y a encore deux ans, il vivait dans un mobile home sans confort situé au bord d'un marécage infesté d’alligators. Sans eau courante, le chauffage se limitant à un petit appareil électrique, il a fini par se faire expulser de cet endroit et survit aujourd’hui grâce à l’aide de quelques voisins qui l’hébergent et de certains de ses admirateurs.
Coll. Galerie Degbomey
   John Henry Toney est l’un des représentants du Black Folk Art auquel je suis le plus attaché. Ses dessins inventifs et dotés d’une forte présence en font un artiste à rapprocher d’Henry Speller dont je parlerai plus tard.  Des scènes étranges où la vie quotidienne rurale côtoie une sorte de chamanisme coloré. Des visions oniriques dans un style grotesque maitrisé où l'humour n'est jamais loin. Si certains amateurs lui sont fidèles depuis quelques années, il faut bien reconnaitre que son travail a longtemps été boudé. Peut-être faut-il mettre en cause l’utilisation du feutre qui effraie et éloigne les collectionneurs. En attendant, un bel article lui a été enfin consacré dans la revue Raw Vision (n°72, printemps / été 2011).
 
Coll. Galerie Degbomey