samedi 10 décembre 2011

Questions sans réponse...

   Un article du Monde signalant la mise en vente de la Cathédrale de Jean Linard et largement repris par quelques acteurs du microcosmos brut semble avoir suscité une large émotion. J’en profite pour reprendre un petit texte que Denis Lavaud m’avait demandé d’écrire pour la revue Zon’Art.

Jean Linard (à droite) et ma pomme, été 2008.                         Photo Michel Leroux

Quel avenir pour les environnements spontanés ?

La Tour au chinois de Jallieu   Coll. JMC
   La Tour au chinois de Jallieu balayée en 1987, la longue agonie de la Villa aux fleurs de Montbard, l’usure progressive des Rochers sculptées de Rothéneuf et tout récemment, le démantèlement du jardin d’André Hardy ou la mise en vente de la propriété de Bodan Litnianski. La litanie serait longue mais les faits sont là : de nombreux sites de création spontanée et sauvage ont la vie dure et surtout relativement courte. A qui la faute et faut-il d’ailleurs trouver des responsables ? C’est l’une des questions récurantes qui taraudent encore les amateurs et les passionnés. Au delà de l’aspect sordide de la destruction d’une œuvre d’art, quel enseignement doit-on tirer de ce phénomène ?

Le jardin d'André Hardy debut 2011...                                       Photo Michel Leroux
   On sera toujours peiné de la disparition d’une bâtisse de coquillages ou du saccage d’un jardin de sculptures mais ces comportements ont en fait un sens. Un langage ou un message qui veut dire que la création, l’excentricité, l’originalité ne sont respectées que dans un cadre encore très normé. L’art c’est dans les ateliers que ça doit se passer et c’est dans les galeries ou les musées que ça doit se voir, pas dans un jardin ou un village, pas sur la façade d’une maison. L’art dérangerait-il encore ? En tout cas si le voisinage de ces créateurs hors-norme fait preuve d’une apparente tolérance amusée, il semble bien qu’à la disparition de l'intéressé, la conservation du lieu ne soit pas la priorité. Mais il ne faut pas généraliser et songer bien évidemment aux contingences financières lourdes parfois, aux situations familiales inextricables, aux successions compliquées empêchant le sauvetage de certains lieux.

La tour grise de Verneuil                                                              Coll. JMC
   Notons que ce genre de problème a toujours une solution lorsqu’il s’agit d’endroits racoleurs à fort potentiel touristique ou marchand. Lorsque par exemple, la maison que Picasso occupait à Montrouge fut menacée par les promoteurs, certains journaux nationaux relatèrent l’affaire en soutien. En revanche, pas de compassion pour le Palais artistique de Pierre Dange à Rogny rasé et remplacé par un pavillon; pas d’apitoiement non plus pour la Tour grise de Verneuil qui s’effondre petit à petit.
    Positivons : la mort de ces fabuleux endroits renforce leur marginalité, leur différence rejetée ; un gage morbide d’authenticité contenu dans cette non-reconnaissance qui alimente de manière un tantinet romantique, le destin de ces œuvres. Lorsqu’on est sensible à cet art merveilleux, lorsqu’on a conscience de la tâche effectuée, de l’implication personnelle et totale de ces créateurs, le caractère éphémère de ces réalisations est sur le plan affectif et émotionnel totalement insupportable ; mais si cette mort annoncée est une composante véritable de ces productions brutes ou populaires, alors il faut respecter le devenir sombre de ces univers uniques.

                                                                                                                       Coll. JMC
    Certains d’entre nous ont déjà été confrontés voire témoins de ces atroces disparitions. L’avenir de ces environnements dits bruts fait toujours l’objet de débats et de réflexions qui ne donnent pas la solution. Je ne suis pas hostile aux restaurations de ces lieux mais je crois maintenant pouvoir accepter le fait que ces créations sont porteuses intrinsèquement de leur non-survie au delà de l’existence de leur auteur. Des œuvres vivantes et donc provisoires qui repartent avec leur créateur... Comme disait Chomo : ”...Tout est provisoire ! Toi ! Moi ! Les arbres ! Nous sommes tous des provisoires ! Tout ce qui a été dressé sera abattu, t’inquiètes pas !...”

jeudi 20 octobre 2011

Pierre Dange : peintre et bâtisseur




   La première carte postale ancienne montrant le Palais artistique de Pierre Dange à Rogny m’avait été signalée par un ami il y une quinzaine d’années maintenant. En 2002, la revue Gazogène ouvrait ses pages à ma collection et à l’époque nous avions donc reproduit dans le numéro 24, un cliché de cette curieuse bâtisse. La difficulté résidait, comme souvent pour ces lieux disparus, dans l’obtention d’informations précises. Jusqu’à présent personne dans le voisinage n’avait pu éclairer le mystère qui enveloppe cette maison et son auteur. La mairie et ses officiels se contentant d’indiquer que l’endroit avait été rasé et remplacé par des pavillons... Merci pour le scoop ! Depuis, ceux qui tentent d'inventorier les environnements, constructions ou jardins «inspirés», ont bien du mal à trouver quelques information. Sur la toile, on trouve tout de même cette note : "La maison était située en haut de la rue Hugues Cosnier mais elle a été rasée pour laisser place à un pavillon. L'intérieur était rempli de ses peintures, avant tout religieuses, et sur le haut des murs extérieurs, pierre Dange avait installé des "meurtrières" de façon à être prêt à recevoir les Prussiens, s'ils revenaient !"
 
   En attendant, à la fin du mois d'août dernier,  j’ai eu l’opportunité de rencontrer une dame âgée de 85 ans qui, quand elle était petit fille, rendait visite à Pierre Dange. Elle raconte : «C’était une figure locale. Je l’ai connu à la fin de sa vie. Mes copines et moi allions le voir assez régulièrement. J’avais 6 ou 7 ans à l’époque. Cet homme pouvait être rebutant mais nous n’étions pas impressionnées. Il était très barbu et avait presque l’air d’un clochard. Il vivait de façon très précaire. La porte de la bâtisse était faite de planches et l’intérieur ressemblait tout de même à un taudis. J’avais été frappée de voir qu’il dormait sur de la paille. Pour vivre, il rendait des petits services contre quatre sous ou parfois contre un repas. Il donnait des coups de mains aux bûcherons du coin ou vendait également les pommes de son petit verger un peu plus loin. Mon père allait de temps en temps chez lui chez pour l’aider à couper sa haie. En tout cas, tout le monde l’aimait bien dans les alentours car il était assez avenant. Cet endroit était un but de promenade le dimanche. Je n’ai en revanche aucun souvenir d’avoir vu des peintures chez lui ou ailleurs.»
  

 Ce dernier point peut s’expliquer par le fait que les cartes postales qui le montrent avec ses tableaux on été éditées vers 1905 soit 30 ans avant la date de ce témoignage. On peut donc imaginer que ces toiles aient été remisées ou vendues ou troquées... pure extrapolation de ma part. En tout cas ce récit m’a fait pétiller les yeux et vibrer à l’idée de rencontrer le chainon manquant entre ces documents d’un autre temps et nous. Je ne reproduis là que les cartes montrant Pierre Dange et ses tableaux  mistyco-visionnaires naïfs...
Toutes images, collection JMC                          
                                         

vendredi 14 octobre 2011

La Maison Artistique de Jargeau

La Maison Artistique au début du  XXe siècle. Coll. JMC
   Si la Maison Artistique de Jargeau est familière notamment à travers les nombreuses cartes postales anciennes assez courantes, il circule en revanche relativement peu d’images récentes de cette curiosité. C’est en chemin vers la Biennale de Lyon, loin des grands axes, que nous nous sommes arrêtés dans cette petite ville du Loiret. Forte impression à la (re)découverte de ce lieu qui a gardé son mystère puisque les propriétaires actuels gardent porte close à l’exception de la journée du patrimoine. L’adresse n’a pas changé depuis un siècle : rue de l’Echo. Ce qui est visible à l’extérieur est, malgré les apparences, dans un état assez moyen. Rouille des structures métalliques, usure du ciment etc. donnent à l'ensemble un aspect un peu fatigué. Sur les trois statues que l’on observe sur les cartes de l’époque, une seule subsiste.





Portail de la propriété de Marcel lambert, notable excentrique éclairé.
Ce panneau laissant passer la lumière est réalisé en culs de bouteilles,
tous brisés, bien entendu...
Le jardin intérieur tel qu'il était à l'époque. Coll. JMC
    Petit rappel : Cette propriété a été décorée par Marcel Lambert (1853-1921) qui selon un bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais semblait participer avec son frère aux fouilles entreprises dans la région. Dans le jardin, derrière la façade, on trouve des sculptures (gargouilles, chimères), des tourelles, une grotte, un portique grec, un temple de l’Amour… Il est mentionné par ailleurs que Marcel Lambert récupérait et restaurait le fruit de ses trouvailles. Ainsi, il est probable que certains éléments décoratifs en soient issus. Pour en savoir plus il faudra effectuer la visite toute officielle de la journée du patrimoine puisqu'en 2002, losque Gazogène (n°24) en reproduisait quelques cartes anciennes, l'arrière petit-fils de l'auteur de cet endroit refusait toute coopération sur le sujet.

Coll. JMC                                                                                                                 
    La bonne surprise est le mur arrière du jardin. Surmonté de deux démons en ciment, il est visible (ce que j'ignorais) et se situe de l’autre coté du pâté de maison, rue d’Orléans.
Merci à catherine Ursin et à Raymond Quai d'avoir fair le détour !
(Photos JMC.)


Voici ce que l'on voit à travers la petite grille du mur arrière (ci-dessus).

samedi 24 septembre 2011

Marie Espalieu au musée de Cahors !

   Pour faire suite à la revue Gazogène n° 32 qui rendait hommage à cette agricultrice lotoise, la ville de Cahors a accepté l'idée d'une exposition majeure des œuvres de Marie Espalieu au musée des Beaux-Arts Henri-Martin. Ainsi, plus de 120 pieces ont fait l'objet de recherche et ont pu être rassemblées exceptionnellement pour l'occasion. Un catalogue dont on m'a confié  la réalisation sous la houlette de Laurent Guillaut (conservateur du musée de Cahors) et jean-François Maurice (Gazogène) accompagnera cet évenement qui aura lieu du :

 15 octobre 2011  au 31 janvier 2012.
Musée de cahors Henri-Martin
792, rue Emile Zola
46000 Cahors



   Cette exposition sera pour beaucoup une véritable découverte et, plus encore, nous le pensons, un coup de cœur !  Voici en effet les œuvres aussi insolites qu’émouvantes d’une inconnue de l’histoire de l’art. Cette «femme du commun à l’ouvrage» – pour paraphraser Jean Dubuffet – est une véritable autodidacte populaire qui, dans sa ferme isolée du Ségala, près de Saint-Laurent-les-Tours, a su créer une œuvre unique, étonnante et d’une incroyable force expressive.


   Ses peintures qui peuvent sembler «naïves» mais surtout ses sculptures – des branches assemblées plus exactement – qu’elle disposait autour du puits dans la cour de sa maison, devant la route, à l’air libre, avaient su capter l’œil amical et complice du photographe Robert Doisneau.

Ce catalogue (134 pages, tout couleur) co-édité par la revue Gazogène et le musée de Cahors sera disoponible à la Halle Saint-Pierre à Paris à partir du mois de novembre 2011.
Textes de  :
Jean-François Maurice, animateur de la revue Gazogène.
Laurent Guillaut, conservateur en chef,
Musée de Cahors - Henri-Martin.
Savine Faupin, conservateur en chef,
LaM, Villeneuve-d’Ascq.
Benoît Decron, conservateur en chef,
directeur du Musée Soulages, Rodez.
Charles Soubeyran, auteur.


samedi 17 septembre 2011

4ème Biennale Hors les Normes de Lyon

Je serai présent à la  Biennale Hors les Normes de Lyon
du 1er au 10 octobre 2011
Vernissage le vendredi 30 septembre 2011 à 19h
à la piscine du Rhône
Quai Claude Bernard - Lyon 7eme


L'occasion de voir les œuvres de Giovanni Bosco, Guy Brunet, Louis Chabaud, Francois Chauvet, Gérard Lattier, Loren, Jean-Pierre Nadau, Jean-François Rieux, Catherine Ursin et de nombreux autres bien sûr.

La fameuse piscine du Rhône...

Mes travaux seront également visibles à FALICON dans les environs de NICE. Du 7 au 17 octobre 2011 - Galerie Blanche - Vernissage le 7 octobre à 19h.
6 artistes : S. Corentin - M. Jakobowicz - G. Manero - R. Rey
O. Saban et moi-même.

jeudi 7 juillet 2011

OUTSIDERS 2011

 
   Encore une belle affiche pour la deuxième édition de l'expo auvergnate de Mauriac (Cantal) :
AMATE, AZEMA, CHOMO, K. HASS, J. LORAND, O. SABAN, 
les STAELENS, C. URSIN etc. 
  Cette exposition est à mettre sous le signe de CHOMO puisque huit sculptures ont été exceptionnellement prêtées par la famille. Ces pièces sont assez représentatives des différentes techniques développées par l'artiste reclus d'Achères-la-Forêt.



Chomo et Jean-Michel chesné

Joël LORAND et CHOMO (Bois brûlé)

Au premier plan : Les Deux Gardiens du Village d'Art Préludien de CHOMO
Joël LORAND
Ody SABAN et CHOMO
Sculpture textile d'Esther CHACON-VILA
Catherine URSIN au  premier plan.
Kurt HAAS
CHOMO : Enfant d'orage -  Bloc de Siporex sculpté.

mardi 5 juillet 2011

Rocailles fin-de-siècle, la poésie des ruines.

   Dès la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle on assiste à un mouvement de réappropriation de la campagne par la ville. C’est le début de la résidence secondaire qui touche toutes les couches de la société, même si certaines utopies rustiques sont imaginées par une élite intellectuelle et urbaine. Vers 1840, grâce à l'invention du ciment Portland, les faubourgs et les banlieues vont s’emplir de villas pittoresques, chalets rustiques, fausses grottes, guinguettes et kiosques en faux bois ou fausse pierre et c’est le triomphe de la rocaille. Les cimentiers italiens spécialistes du ciment armé, puis des français formés à l’art de la rocaille, vont rivaliser d’imagination dans leurs créations. Ainsi, les parcs municipaux vont également se doter de fontaines, de belvedères, de balustrades, d’escaliers ou de ponts rustiques.  



Coll. JM Chesné


Coll. JM Chesné

   Cette invention romaine, redécouverte à la Renaissance, est de nouveau au goût du jour et réalisable grâce en partie au nouveau ciment «Portland». Ce matériau va permettre la reconnaissance d’une nouvelle activité originale, celle des rocailleurs. Ces artisans, modestes à l’origine, vont accéder à un autre statut qui leur permettra de signer leurs œuvres.
 
Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné
  
    Les annuaires professionnels en portent le témoignage avec les nouvelles rubriques de «rustiqueurs», «rocailleurs-paysagistes», «artistes-rocailleurs», «cimentiers-naturistes», «artistes en ciment»...  Je reproduis là quelques pages d’un  étonnant catalogue déniché par hasard chez un brocanteur où l'on découvre avec amusement qu'on pouvait commander pratiquement par correspondance une grotte ou une passerelle pour son jardin. Le trompe-l’œil redevenant  le critère du savoir-faire, on y retrouve au fil des pages toutes la gamme des décors paysagers de l'époque, le tout promut grâce à des formules chocs : "Des meubles rustiques en ciment et  fer !" ou bien ce "Belvédère rustique élevé sur trois arbres gigantesques, construit en ciment armé avec montée d'escalier en ciment et en  fer !" 

Coll. JM Chesné







   Ce rêve d’exotisme n’est pas seulement naturaliste, c’est une échappée dans le temps avec ses faux temples, des fausses ruines, du faux gothique, mais aussi dans l’espace avec ses pagodes, chalets suisses, pyramides, le tout réalisé au mépris des spécificités locales. Le Midi semble privilégié (est-ce le manque de bois et la présence des maçons italiens ?), mais les «rocailleurs rustiques» sont partout. 
   


Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné


  Dans les jardins de plaisance le rocailleur dispose d’une relative liberté pour s’exprimer. Ainsi les rocailles apparaissent-elles comme un lieu privilégié pour découvrir les rêves entremêlés de ceux qui les produisent : des artisans nourris de culture populaire et la nouvelle bourgeoisie, à la fois romantique et ouverte aux conquêtes industrielles et coloniales. 

Coll. JM Chesné


Coll. JM Chesné
 
   La poésie et la nostalgie de ces grottes, de ces fausses ruines alimentent cette nouvelle forme d’art, à bien distinguer de l’Art Nouveau car il s’agit souvent d’œuvres d’autodidactes au service de nouvelles franges de citadins en quête de frissons exotiques et de rêves rustiques voulant apprivoiser une nature qui fait peur. 

Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné


   Par rapport à leur contemporain qu’était le facteur Cheval (dont on peut se demander s’il n’a pas lui-même suivi l’exemple de ces maçons) ou par rapport aux habitants paysagistes créateurs d’environnement dits Bruts, les rocailleurs étaient des inspirés à plein temps qui ont tenté grâce à des constructions destinées à d’autres, de préserver une part de création et de plaisir dans leur activité professionnelle.
   
Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné

   Je reproduis également quelques cartes qui montrent des édifices rustiques réalisés en bois ce qui les rendaient d’autant plus vulnérables. On imagine bien la complexité à bâtir en ciment dans des endroits reculés. Ici nous n’avons plus à faire à la poésie des ruines mais plutôt à l’attrait pour les cabanes, les habitations des forets et des champs et leurs «robinsonnades». Un bricolage rustique au service d’une vie naturelle idéalisée, plus symbolique que réelle. 


Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné

Coll. JM Chesné

   Puis, la mode passant, on s’est pudiquement détourné de cette architecture produite par des artisans formés sur le tas. Beaucoup de rocailles ont été détruites, délaissées et abandonnées aux intempéries, à la végétation ou aux transformations. Les fausses ruines tombent en ruine à leur tour ; une sorte de mise en abyme du temps.  En ville et surtout dans les anciens parcs, on trouve encore parfois quelques traces de ces aménagements : un balcon, un petit pont ou une rambarde d’escalier ayant échappé à la destruction. Parfois, je me prends à rêver au retour de ces extravagances ; le désir d'habiter autrement et de l'utopie d'un imaginaire de vie cristallisés.
Texte : Jean-Michel Chesné
Sources : Gazogène et Architecture rustique des rocailleurs - Michel Racine
Toutes images et cartes postales : collection JM Chesné -  D.R.

Coll. JM Chesné