Pour vous faire patienter en attendant le retour des articles : Le Château Bishop, Colorado
De l'Art Brut, Singulier, Outsider et du Folk Art etc.
Des environnements insolites et autres découvertes en vrac...
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vendredi 21 novembre 2014
vendredi 15 août 2014
Caroline Bourbonnais (1924 - 2014)
La Fabuloserie et l'Art Brut perd Caroline Bourbonnais décédée dimanche dernier à l'âge 90 ans. Alain et Caroline Bourbonnais avaient créé La Fabuloserie, à Dicy, voici plus de 30 ans, lieu incontournable de l’art hors-les-normes. Depuis la disparition d'Alain Bourbonnais en 1988, Caroline était l'âme de cet endroit qu'elle animait sans relâche avec passion; Le point d'orgue étant la visite et la présentation du merveilleux manège de Petit Pierre dont elle parlait avec beaucoup de tendresse et d'émotion.
Caroline Bourbonnais devant le manège de Petit Pierre Photo Picardeau |
Le témoignage de Claude Arz : « La Fabuloserie est devenue le grand
refuge des artistes hors-normes qui peignent, sculptent dans le plus
grand des secrets . Plus qu'un musée la Fabuloserie est la mémoire des
oeuvres turbulentes de notre temps. Caroline Bourbonnais (et Alain son
mari) fut la gardienne des œuvres insolites, dérangeantes de Camille
Vidal, de Francis Marshall et de Petit Pierre. Caroline Bourbonnais
était une femme attentive aux courants souterrains de l'art. »
Caroline Bourbonnais devant une sculpture de Camille Vidal |
L'un des murs d'enceinte de La Fabuloserie avec les mosaïques de François Portrat |
mercredi 9 juillet 2014
J.-B. Doussineau, Globe-trotter Fin de Siècle
Il est un jeu chez les cartophiles qui traquent l'insolite consistant à rechercher les vues qui montrent un certain Jean-Baptiste
Doussineau tout au long des différentes étapes son tour de France à
dos de dromadaire. Si la légende des cartes varie et annonce
différents terminus, ce globe trotter est présenté de façon
constante comme " Ex-boulanger victime de la Compagnie de l'Ouest
(ancienne compagnie de chemins de fer desservant la Bretagne et la
Normandie), sans indemnité (?) et sans aucun secours de l'Assistance
publique". Il n'existe pas véritablement d'informations précises sur
cette histoire ni sur ce personnage mais en recoupant quelques éléments
glanés ça et là on peut reconstituer une esquisse de scénario.
Jean-Baptiste Doussineau Coll. JMC |
Doussineau et son chamelier Coll. JMC |
Doussineau et sa famille Coll. JMC |
Amputé des deux jambes, il décide d'effectuer un voyage de 1909 à
1911 de Marseille au Havre sur ce camélidé aidé par un chamelier et
accompagné comme il est mentionné parfois, de sa petite famille qui
semblait le suivre en roulotte. Visiblement courroucé par la
non-reconnaissance de son infirmité ce périple avait pour but
d'attirer l'attention sur son état. On connait l'attrait de
l'époque pour l'exotisme, pour l'insolite et autre curiosité
spectaculaire. Il "médiatisera" son expédition et d'une certaine
façon la financera en éditant une série de cartes postales des
principales étapes de cette escapade qui visiblement se termine à
Paris où il subira une intervention chirurgicale à l'Hôtel Dieu.
Quelques coupures de presse de l'époque font état de la présence de
Doussineau dans la capitale et surtout du trouble à l'ordre public
qu'il a engendré.
Journal Le Matin du 2 janvier 1910 : "Amputé des deux jambes, M. Jean-Baptiste Doussineau, escorté par l'arabe Ali Ben Amar, se promène chaque jour par les rues de Paris, monté sur un chameau. Il vend des cartes postales. Le 31 décembre dernier, il se trouvait rue Tronchait, au milieu d'une foule de curieux, dont les uns lui achetaient des cartes postales et dont les autres lui faisaient l'aumône. Un gardien de la paix étant intervenu, M. Doussineau s'enfuit sur son chameau. L'agent le poursuivit inutilement, berné dans sa course par celui après lequel il courait. Lorsqu'il se fut suffisamment moqué du gardien de la paix, qui lassé, avait abandonné la poursuite, le marchand de cartes postales, pour mieux savourer sa victoire, se rendit toujours monté sur son chameau, au poste de police.
M. Doussineau a comparu hier devant la huitième chambre correctionnelle, sous l'inculpation d'outrage à agent et de mendicité. Il a été condamné à 100 francs d'amende. Par défaut, pour les même délits, le tribunal a, sur réquisitoire du substitut Béguin, infligé un mois de prison à Ali Ben Amar."
Ce texte témoigne du caractère facétieux du personnage et même si la cause était juste, les frasques de notre méhariste n'étaient pas du goût de la maréchaussée parisienne. On notera également la différence de traitement et de peine encourue entre Doussineau et son chamelier...
Journal Le Matin du 2 janvier 1910 : "Amputé des deux jambes, M. Jean-Baptiste Doussineau, escorté par l'arabe Ali Ben Amar, se promène chaque jour par les rues de Paris, monté sur un chameau. Il vend des cartes postales. Le 31 décembre dernier, il se trouvait rue Tronchait, au milieu d'une foule de curieux, dont les uns lui achetaient des cartes postales et dont les autres lui faisaient l'aumône. Un gardien de la paix étant intervenu, M. Doussineau s'enfuit sur son chameau. L'agent le poursuivit inutilement, berné dans sa course par celui après lequel il courait. Lorsqu'il se fut suffisamment moqué du gardien de la paix, qui lassé, avait abandonné la poursuite, le marchand de cartes postales, pour mieux savourer sa victoire, se rendit toujours monté sur son chameau, au poste de police.
M. Doussineau a comparu hier devant la huitième chambre correctionnelle, sous l'inculpation d'outrage à agent et de mendicité. Il a été condamné à 100 francs d'amende. Par défaut, pour les même délits, le tribunal a, sur réquisitoire du substitut Béguin, infligé un mois de prison à Ali Ben Amar."
Ce texte témoigne du caractère facétieux du personnage et même si la cause était juste, les frasques de notre méhariste n'étaient pas du goût de la maréchaussée parisienne. On notera également la différence de traitement et de peine encourue entre Doussineau et son chamelier...
Doussineau à Dieppe Coll. JMC |
Doussineau à Solesme Coll. JMC |
Doussineau à Paris Coll. JMC |
Doussineau à Paris Coll. JMC |
dimanche 6 juillet 2014
Carte blanche à Mycélium - Laurent Danchin présente 25 artistes.
"Savants ou bruts, naïfs ou sophistiqués, autodidactes ou passés par les écoles, les vingt-cinq créateurs présentés dans cette exposition ont tous en commun d’avoir suivi un chemin hautement personnel, souvent proche de l’obsession, et d’avoir développé, en dehors des modes et des idéologies du moment, un univers singulier tirant sa source des zones, souvent obscures, de leur nature profonde. Se prenant ou non pour des artistes, ayant dû souvent exercer un métier alimentaire sans relation directe avec leur univers mental particulier, ils recourent aussi bien aux matériaux les plus ordinaires et aux techniques traditionnelles qu’à la sophistication des nouvelles technologies, et témoignent, à travers leurs dessins, peintures, collages, photographies, broderies, sculptures ou assemblages, du caractère essentiellement sauvage, indépendant, presque organique de la création, en même temps que de la variété infinie des familles de sensibilité au sein desquelles elle prend naissance.
Sylvain et Ghyslaine Staelens
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Raymond Reynaud
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Raymond Reynaud
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Catherine Ursin
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Catherine Ursin
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Atypiques pour la plupart, échappant aux lois de leur milieu ou de leur culture d’origine, et issus de classes sociales et de générations différentes, ils sont tous également, chacun à sa manière, fort éloignés de la conception de l’art contemporain hégémonique depuis quarante ans, et ils œuvrent ou ont œuvré, par besoin, par manie et par plaisir, sans calcul commercial ni plan de carrière, et sans aucune théorie ni concept à défendre : plutôt à la manière d’artisans inspirés, laissant avec confiance l’instinct guider leur savoir faire. Car c’est la création qui s’est, en général, imposée à eux, non eux qui ont choisi la création. L’art, pour eux, n’est pas un métier, mais une nature, et ils s’y sont livrés par une nécessité spontanée, viscérale, plus forte que toute autre considération. C’est cet esprit de soumission à une forme mystérieuse d’irrationnel qui donne à leur démarche son authenticité et tout son sens, et constitue le principal point commun entre des univers, pour le reste strictement individuels. Or revenir au sens et relier des individus, peut-on trouver plus bel objectif à réaliser dans une abbaye ?
JMC
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JMC
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Jim Sanders
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Joseph Kurhajec
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Par son parcours d’un éclectisme volontaire, l’exposition Mycélium – Génie savant, génie brut se veut un éloge non de l’art mais de la diversité inépuisable de la création, seule capable de mettre en échec les forces de destruction partout à l’œuvre actuellement."
Laurent Danchin - extraits du catalogue
L'abbaye d'Auberive
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Abbaye d'AuberiveCentre d'art contemporain
1, Place de l'Abbaye
52160 Auberive
Tél. : +33 (0)3 25 84 20 20
Horaires d'ouverture :
jusqu'au 28 septembre 2014
Mardi de 14h à 18h30
Mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
1, Place de l'Abbaye
52160 Auberive
Tél. : +33 (0)3 25 84 20 20
Horaires d'ouverture :
jusqu'au 28 septembre 2014
Mardi de 14h à 18h30
Mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30
jeudi 13 mars 2014
OH MY GOD ! à la Bip de Liège
Dans le cadre de la Biennale Internationale de la Photographie de Liège, le MADmusée (Musée de l'Art Différencié) présente O.M.G. (Oh my god) une exposition construite autour des témoignages photographiques d’environnements artistiques bruts construits grâce à la seule force de conviction et d’engagement d’un individu. L'expo montre une selection de 130 cartes postales issues de ma collection ainsi que les clichés de Mario Del Curto qui parcourt le monde pour photographier des artistes bruts, dans leur environnement de travail ou leur lieu de vie. L'Invention Rustique, diaporama-documentaire sera également projeté de façon permanente pendant l'expo.
Je reproduis ici le texte de présentation de Brigitte Van den Bossche.
Collection J.M. Chesné
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"Ils
sont maçons, bergers, facteurs, cordonniers, plombiers, agriculteurs, soudeurs,
laveurs de vitres, pécheurs, abbés, moines,… Ils sculptent des légendes sur des
rochers, découpent des cathédrales dans la mosaïque, badigeonnent les rues de
messages enflammés, dressent des sanctuaires de coquillages, peuplent leurs jardins
d’une armada de sculptures, recouvrent les murs de leurs maisons de souvenirs
et visions nocturnes, gravent les murailles de prisons et asiles de signes
hiéroglyphiques, élèvent des grottes et cabanons de ciment en pleine nature,
agrémentent les façades d’église de peintures délirantes, miniaturisent des chapelles
et mausolées dans leurs cours,…
Collection J.M. Chesné
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Tous
ces créateurs sont baptisés poétiquement inspirés
du bord des routes, bâtisseurs de l’imaginaire, habitants-paysagistes,
rocailleurs de rêves, révoltés du merveilleux, irréguliers de l’art,
bricoleurs-bâtisseurs, inspirés des maisons standards, anarchitectes, curés
illuminés, turbulentes soutanes et autres indisciplinés de l’art.
Collection J.M. Chesné
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Le
plus souvent issus de milieux modestes, sans connaissance particulière en art
ou en architecture, ces ‘gens du commun’ transcendent leur vie ordinaire, souvent
recluse, en aménageant avec une certaine exubérance leur espace privé ou
celui relevant du domaine public. Ils subliment leur vie et l’espace, répondant
à une nécessité existentielle, un besoin irrépressible et immédiat de créer, sans
contrainte extérieure, avec une ingéniosité sans limite, une patience incommensurable
et des matériaux hétéroclites. Sorte d’extension vitale d’eux-mêmes, leurs
créations sont le fruit d’un bricolage intellectuel, d’un bricolage d’images –
populaires, religieuses et profanes –, de résidus d’évènements, de souvenirs,
de fantasmes, de rêves, de visions.
Collection J.M. Chesné
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Derrière
toutes ces manifestations marginales, se profilent un idéal, une foi, un
système de valeurs et de croyances, un outillage mental. Cette foi peut se
traduire par la matérialisation de la croyance religieuse courante, mais aussi
par la mise en oeuvre d’une croyance très personnelle, un mysticisme inventé,
une religion singulière, avec ses préceptes, ses prières, sa morale, sa
méthodologie. L’œuvre est à la fois le reflet de cette croyance et l’intermédiaire
entre le créateur et l’au-delà, elle traduit le dépassement de soi. L’acte de
créer est vécu comme une aventure spirituelle, l’objet créé est conçu comme un territoire
sacré et le créateur puise son énergie dans la foi.
Collection J.M. Chesné
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Dans
le contexte des plus appropriés de la Chapelle Saint-Roch, à Liège, le MADmusée
présente un florilège d’images attestant de cette foi. Images pieuses et teintées
de prosélytisme, images de dévotions personnelles, images d’intimes exploits,
images d’une authentique ‘subculture’ populaire aussi,… Sont dévoilés d’une
part un ensemble de cartes postales anciennes, glanées et rassemblées par le
peintre et sculpteur français Jean-Michel Chesné (collection entamée en 1993
après sa visite du Palais Idéal du
Facteur Cheval et riche aujourd’hui de plusieurs milliers de clichés rares) ;
d’autre part une série de reproductions du photographe suisse Mario del Curto (dont
l’intérêt prononcé pour les Clandestins
de l’art brut, avec lesquels il entretient une relation personnelle, se traduit depuis 1983 par une approche
subtile et délicate). Toutes ces images célèbrent des univers déployés avec une
force et une sensibilité exacerbées. Elles exaltent aussi la beauté du geste,
la mystique de la tâche." B.v.d.B.
Collection J.M. Chesné
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L'exposition O.M.G. [Oh My God] est présentée à la Chapelle St-Roch, à Liège.
Elle a lieu dans le cadre de BIP2014 - 9e Biennale Internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège.
Elle a lieu dans le cadre de BIP2014 - 9e Biennale Internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège.
La Chapelle Saint-Roch, accessible librement du mercredi au vendredi de 13h à 18h et le week-end de 10 à 18h.
mercredi 12 mars 2014
Jean-François MAURICE (1947 - 2014)
Dessin de Laurent Jacquy D.R.
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Jean-François M. à Malakoff, janvier 2009 Photo JMC
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Mr Imagination et Jean-François à Malakoff, janvier 2009 Photo JMC
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Jean-François M. chez André Labelle, 2010 Photo JMC
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Jean-François M. chez lui à Belaye en 2010 Photo JMC
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Jean- François,Claude Lechopier et laurent Danchin à Nice, 2011 Photo JMC
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les 20 ans de Gazogène à Cahors en 2011
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